Les élu.e.s ÉÉ-PSO de la Commission administrative (CA) tiennent à exprimer leur plus vive inquiétude quant aux conséquences de la condamnation de notre syndicat pour harcèlement, discrimination et manquement à l’obligation de sécurité. Notre capacité d’intervention dans la défense de nos collègues et du service public de l’Enseignement supérieur et de la Recherche contre les attaques du pouvoir risque d’être fortement affaiblie. Par ailleurs le climat interne sensiblement dégradé de notre syndicat et ses dysfonctionnements portent atteinte aux conditions de travail des personnels du siège.

Dans cette situation, la CA doit s’attacher à décider de mesures consensuelles avant de se prononcer sur la question de l’appel :

– La première doit porter sur  la manière dont le SNESUP compte informer ses syndiqués du jugement prud’homal. A cet effet nous proposons la mise en place d’une commission pluraliste chargée de travailler à la communication interne et externe du syndicat sur cette affaire.

– La seconde est d’ordre financier : il est essentiel que les salariés du syndicat ne supportent aucune conséquence de cette affaire.

– La troisième est d’assainir le fonctionnement du siège et rétablir des conditions de travail sereines pour les personnels et les militants. A cette fin, nous croyons fermement que le syndicat ne saurait faire l’économie d’un examen des facteurs qui ont amené à cette situation, ne serait-ce que pour éviter les récidives. Aussi nous réitérons notre demande de recours à un cabinet agréé pour les expertises CHSCT.

Nous estimons que ces mesures doivent être appliquées indépendamment du résultat du vote de la CA sur l’appel.

Les élu.e.s ÉÉ-PSO déplorent que, malgré leurs alertes répétées, la direction du syndicat n’ait pas su prendre les mesures nécessaires pour empêcher que la situation dégénère au point que le syndicat soit condamné. ÉÉ-PSO rappelle que le harcèlement sous toutes ses formes ne saurait être toléré. La décision raisonnable est que notre syndicat ne s’enferre pas.